Kung fu et wushu sont des mots empruntés au chinois, et bien qu’ayant une signification distincte, ils sont utilisés en occident pour désigner les arts martiaux chinois.
Le terme wushu (武術 en chinois traditionnel, 武术 en chinois simplifié, wǔshù en pinyin) est composé de deux mots : wǔ (武) signifie guerrier ou martial, et shù (術 ou 术) signifie art, aptitude. Wushu signifie donc art martial et englobe tous les arts martiaux chinois.
Le terme kung fu (功夫) est plus difficile à percevoir. Il est également composé de deux idéogrammes : 功 (gōng) signifie travail ou mérite, et 夫 (fū) qui est un suffixe aux multiples significations. Le kung fu fait donc référence à une aptitude acquise après un long apprentissage et beaucoup de pratique. Il s’applique à un art, un style qui est parfaitement maitrisé (tels que la cuisine, la peinture ou les arts martiaux).
Depuis l'instauration de la République Populaire de Chine en 1949, le wushu moderne a été développé dans une version sportive pour standardiser les arts martiaux chinois traditionnels et regrouper les principaux styles. Le wushu moderne regroupe deux grandes pratiques : une exhibition de combats chorégraphiés à mains nues ou avec armes (le Taolu), et un sport de plein contact (le Sanda).
L'École Kim Diêu enseigne plusieurs styles de kung fu wushu traditionnels, ainsi que d'autres conformes aux normes internationales (wushu sportif) pour celles et ceux qui veulent s'essayer à la compétition.
La pratique de notre école a permis à plusieurs élèves de devenir membres de l'équipe de France et de se placer sur la plus haute marche du podium au niveau régional, national et international, en Taolu et en Sanda. La compétition n'est cependant aucunement obligatoire, car l'École Kim Diêu laisse une large place à une pratique de loisir pour celles et ceux qui ne voudraient pas s'engager dans cette voie.
Parmi les pratiques proposées au sein de notre École, on peut noter les styles changquan, nanquan, wing chun,ou encore taijiquan.
Les cours sont ouverts à tous, dès 6 ans (exceptés les cours de taijiquan et de wing chun, accessibles à partir de 16 ans).
Le terme taolu (套路) désigne un ensemble de mouvements codifiés, prédéfinis, appelé aussi forme. Ces combats chorégraphiés peuvent être réalisés seul ou à plusieurs, à mains nues ou avec armes.
Les taolus permettaient à l’origine l’enseignement et la mémorisation des techniques, de leurs applications au combat, tout en développant la condition physique des pratiquants. Avec le wushu sportif, les aspects artistiques et acrobatiques des taolus ont été amplifiés.
Les instances internationales du wushu sportif ont mis en places des formes codifiées (dites "imposées") dès 1989, permettant à tous les pratiquants de réaliser les mêmes formes de base et ainsi être jugés selon les mêmes critères en compétition. Elles ont depuis été mises à jour, et sont également apparues les formes dites "optionnelles" (créées par l’entraîneur et le pratiquant, comprenant des mouvements et des difficultés imposées).
Dans le wushu sportif, on retrouve trois grands styles de taolus : changquan (長拳), nanquan (南拳), et taijiquan (太極拳).
Changquan, que l’on appelle également « boxe longue », est une synthèse de styles traditionnels du nord de la Chine. Il se caractérise par des techniques aériennes, acrobatiques, nécessitant une grande souplesse.
Nanquan, que l’on appelle « boxe du Sud », est en effet une synthèse de styles traditionnels du sud de la Chine. Il se caractérise par des mouvements puissants, moins amples qu’en changquan mais d’une grande stabilité. Cela implique des positions plus basses, moins d’acrobatie mais une grande puissance dans les jambes et les hanches.
Le taijiquan moderne est une synthèse de plusieurs styles traditionnels de taijiquan. Il se caractérise par des mouvements lents, met en jeu de la souplesse et un grand équilibre.
A chacun de ces styles sont associés des mouvements et des difficultés spécifiques, ainsi que des armes caractéristiques.
Les compétitions de taolu s'effectuent face à un jury, qui va noter la performance en fonction de la vitesse, la puissance, la difficulté et l'esthétique générale.
Seuls les pratiquants qui le souhaitent, et avec l'accord des entraineurs, s'essayent à la compétition.
Le terme chinois sanda (散打) est composé de deux mots : san (散) qui signifie libre, et da (打) qui signifie attaque. C’est un synonyme du terme sanshou (散手), où shou (手) signifie main. C’est donc une application en combat libre de techniques martiales.
Le sanda a initialement été développé par l’armée chinoise en tant que technique de combat rapproché. Le sanda est basé sur les techniques traditionnelles du wushu : c’est une synthèse des techniques de boxes, de lutte (shuai jiao 摔角) et de clés articulaires / étranglements (chin na 擒拿). Le sanda comportait ainsi des techniques de poings et de jambes, de saisies et de projections, mais également des techniques de coudes et de genoux, ainsi que du combat au sol avec des techniques d’immobilisation et d’étranglement.
Les autorités chinoises ont ensuite fait évoluer le sanda pour qu’il puisse être pratiqué en toute sécurité, permettant aux soldats (puis aux civils) de l'utiliser comme forme d’entrainement physique, et comme sport de self défense permettant de se mesurer entre eux.
Ont ainsi été adoptés des moyens de protection (gants, casques, plastrons, protèges tibias), mais également l’interdiction de certaines techniques : les coups de coudes et genoux, les coups au niveau du cou, derrière la tête ou sur la colonne vertébrale, les coups dans les parties génitales ou sur la face avant du genou, le combat au sol, les techniques d’immobilisations et d’étranglement.
En compétition, les combats se déroulent en deux rounds gagnants de 2 minutes (1 minute 30 secondes pour les enfants) sur une plateforme surélevée (un carré de 8 mètres de côtés, d’une hauteur de 60 centimètres). La sortie d’un des combattants apporte des points à son adversaire, et le round est gagné par un combattant lorsque son adversaire sort deux fois de la plateforme.
Seuls les pratiquants qui le souhaitent, et avec l'accord des entraineurs, s'essayent à la compétition.
Le wing chun (詠春 en chinois traditionnel, et 咏春 en chinois simplifié) est un art martial spécialisé dans le self-défense et le combat rapproché, popularisé par Bruce Lee et Yip Man (ou Ip Man). Avant d’étudier d’autres sports de combat pour créer son propre style, le jeet kune do, Bruce Lee étudia en effet le wing chun auprès de Yip Man.
La légende raconte qu’au cours du XVIIe siècle, une jeune femme nommée Yim Wing-Chun aurait refusé la proposition de mariage faite par un seigneur de guerre. Elle lui aurait proposé de reconsidérer sa demande s’il arrivait à la battre lors d’un duel. Elle rencontra alors Ng Mui, une nonne boudhiste faisant partie des survivants de la destruction du Monastère de Shaolin du Sud, et lui demanda de lui enseigner l’art du combat. Cette dernière lui enseigna un nouveau style d’art martial pour lequel la nonne se serait inspirée de l’observation d’un combat entre en serpent et une grue.
Cet enseignement permit à Yim Wing-Chun de battre le seigneur de guerre. Elle épousa ensuite Leung Bok-Chau à qui elle enseigna ce style, qu’il nomma par la suite wing chun en l’honneur de sa femme.
Le wing chun se caractérise par une posture haute et étroite, les coudes proches du corps. Cela permet aux bras de se croiser et protéger ainsi la ligne centrale. Cette pratique privilégie le haut du corps, mais on retrouve également des coups de pieds. Ils sont traditionnellement donnés sous la ceinture (caractéristiques des arts martiaux du Sud de la Chine). Tout comme les poings, les coups de pieds (qui en combat rapproché deviennent des coups de genoux, ou coups de coudes) sont à la fois défense et attaque, en contrant un coup ou en prenant l’initiative de le donner.
On retrouve dans le wing chun des taolus à mains nues, au mannequin de bois, et des taolus avec armes (bâtons et couteaux papillons).
Lors du travail avec un partenaire, les avant-bras se touchent (selon la technique des « mains collantes », Chī Sáo en pinyin). La perception du mouvement de l’adversaire est ressentie plus rapidement par le toucher que par la vue.
Les cours de wing chun sont accessibles à l'École Kim Diêu à partir de 16 ans.
Le tai chi chuan, ou tai chi (太極拳en chinois traditionnel, tàijí quán en pinyin) est un art martial qui est pratiqué à la fois pour ses applications d’autodéfense mais également pour ses bienfaits sur la santé. Basé sur la circulation des énergies (le Qi), le tai chi fait partie des styles de wushu dits « internes ».
Littéralement, tàijí quán signifie la boxe du faîte suprême. Les techniques de boxes varient selon les styles, et les principaux styles traditionnels sont les styles Chen (le plus ancien), Yang, Wu (Hao), Sun et Wu.
A partir de 1956, les instances chinoises ont décidé de réaliser une synthèse des différents styles traditionnels de taijiquan et ont mis en place le taijiquan moderne avec des taolus codifiés tels que la forme aux 24 postures, ou encore la forme aux 48 postures.
Les mouvements sont réalisés de manière fluide, souple et détendue, avec une alternance de mouvements doux et de mouvements rapides. Cette alternance de souplesse et de fermeté a permis au taijiquan de se voir attribuer par la médecine chinoise de nombreux bienfaits, tels que l’élasticité ligamentaire, la proprioception, la masse osseuse, l’amplitude articulaire ou encore la force musculaire.
Les taolus sont réalisés à mains nues ou avec armes (épée, éventail…), et les pratiquants peuvent également confronter leurs aptitudes et les applications martiales des taolus par la pratique du tuishou (qui signifie la poussée des mains).
Le taijiquan, bien que plus riche que cela, peut être pratiqué en tant que gymnastique douce, dès 16 ans, et recommandé pour les personnes n’ayant peu ou pas fait de sport et désirant entreprendre une activité physique.
La préparation physique permet l’adaptation physiologique du corps à l’effort, en ciblant stratégiquement et spécifiquement la filière énergétique concernée. En effet, en fonction du type d'effort réalisé, le corps puisera son énergie à partir d'une de ces trois filières:
Le travail ciblé de ces différentes filières énergétiques permet ainsi l’amélioration de la force, de l’endurance, de la vitesse ou encore de la souplesse.
C’est à la fin des années 1990 que les progrès scientifiques et technologiques ont permis une meilleure compréhension de la physiologie du sport et de l’entrainement, permettant ainsi l’essort de la préparation physique.
Classiquement, on distingue la préparation physique générale PPG (ou dissociée) et la préparation physique spécifique PPS (ou intégrée).
La PPG, commune à la plupart des sports, permet de développer le socle des qualités physiques du pratiquant.
La PPS permet de développer les qualités propres à la discipline, que l’on retrouve notamment à l’approche d’une compétition.
Les cours de préparation physique sont ouverts à toutes les disciplines de l’École Kim Diêu.